Media Freedom Coalition Statement on Transnational Repression of Journalists and Media Workers
The undersigned members of the Media Freedom Coalition express their concern about the increasing acts of transnational repression directed at journalists and media workers.
Journalists and media workers play an indispensable role in fostering the free flow of information in open and informed societies, hold governments to account and expose malpractices. Worryingly, they are increasingly targeted by governments who wish to stifle critical voices and the reporting of facts, and silence freedom of expression even beyond their borders. Journalists are deterred from reporting inconvenient truths even if they are not taking a specific stance. This trend poses a significant threat not only to journalists, media workers and their families, but also to the fundamental principles of democracy, good governance and human rights.
Tactics of transnational repression include assassinations, detentions, forcible return, defamation, physical and digital harassment and threats, the misuse of surveillance technology including commercial intrusion software (sometimes referred to as spyware), and coercion by proxy, among others. Often, traditional methods of transnational repression are used together with newer digital forms of transnational repression.
Developments in digital technologies have given governments new tools to be misused to control, silence and punish journalists for critical reporting from abroad. These tactics include digital attacks via malware, online harassment, smear campaigns, misuse of surveillance, and disinformation. Journalists in vulnerable situations may face particularly abusive and dehumanising forms of harassment. Women journalists and media workers are disproportionately targeted by degrading, misogynistic and sexually violent intimidation and harassment.
Transnational repression raises the cost of reporting, pushing journalists and media workers towards self-censorship. The effect created by these repressive measures may deter journalists from investigating and reporting on crucial issues and hinders the free flow of information. Transnational repression not only silences critical voices, but also undermines the fundamental role of a free and independent media as a check and balance for informed decision making and as a critical tool to hold powerful actors accountable by laying bare corruption, injustice and other wrongdoing.
The Media Freedom Coalition calls upon governments to meet their obligations under international human rights law, to cease and counter transnational repression, and protect journalists and media workers against human rights violations and abuses.
Déclaration de la Coalition pour la liberté des médias sur la répression transnationale des journalistes et des professionnels des médias
Les soussignés membres de la Coalition pour la liberté des médias expriment leurs vives préoccupations face au nombre accru d’actes de répression transnationale contre des journalistes et des professionnels des médias.
Les journalistes et les professionnels des médias jouent un rôle indispensable dans la promotion de la libre circulation de l’information au sein de sociétés ouvertes et informées, obligent les gouvernements à rendre des comptes et dénoncent les mauvaises pratiques. Il est inquiétant de constater qu’ils sont de plus en plus souvent la cible de gouvernements qui souhaitent étouffer les voix critiques et la présentation des faits ainsi que réduire au silence la liberté d’expression, même au-delà de leurs frontières. Les journalistes sont dissuadés de rapporter des vérités qui dérangent, même s’ils n’adoptent pas une position précise. Cette tendance constitue une menace importante non seulement pour les journalistes, les professionnels des médias et leurs familles, mais aussi pour les principes fondamentaux de la démocratie, de la bonne gouvernance et des droits de la personne.
Les tactiques de répression transnationale comprennent les assassinats, les détentions, les expulsions, la diffamation, les menaces et le harcèlement physiques et numériques, l’utilisation abusive de logiciels de surveillance intrusive, y compris les logiciels espions, et la coercition par procuration, entre autres. Souvent, des méthodes traditionnelles de répression transnationale sont utilisées de concert avec de nouvelles formes numériques de répression transnationale.
L’évolution des technologies numériques a donné aux gouvernements de nouveaux outils à utiliser de façon abusive pour contrôler, réduire au silence et punir les journalistes qui font des reportages critiques depuis l’étranger. Ces tactiques comprennent les attaques numériques au moyen de logiciels malveillants, le harcèlement en ligne, les campagnes de diffamation, la surveillance abusive et la désinformation. Les journalistes en situation de vulnérabilité peuvent être victimes de formes de harcèlement particulièrement abusives et déshumanisantes. Les femmes journalistes et les professionnelles des médias sont ciblées de manière disproportionnée par de l’intimidation et du harcèlement dégradants, misogynes et sexuellement violents.
La répression transnationale augmente le coût de la diffusion de l’information, poussant les journalistes et les professionnels des médias à l’autocensure. L’effet créé par ces mesures répressives peut dissuader les journalistes d’enquêter sur des enjeux cruciaux ou d’en rendre compte et entrave la libre circulation de l’information. La répression transnationale ne fait pas seulement taire les voix critiques, elle mine également le rôle fondamental des médias libres et indépendants en tant que mécanisme de freins et de contrepoids pour une prise de décision éclairée et en tant qu’outil essentiel pour obliger les acteurs puissants à rendre des comptes en dénonçant la corruption, l’injustice et d’autres actes répréhensibles.
La Coalition pour la liberté des médias appelle les gouvernements à respecter leurs obligations, au titre du droit international relatif aux droits de la personne, afin de lutter contre la répression transnationale et d’y mettre fin et de protéger les journalistes et les professionnels des médias contre les violations des droits de la personne.
Signed:
Argentina
Australia
Austria
Belize
Botswana
Bulgaria
Canada
Chile
Costa Rica
Croatia
Cyprus
Czech Republic
Denmark
Estonia
Finland
France
Germany
Ghana
Greece
Guyana
Honduras
Iceland
Ireland
Italy
Japan
Kosovo
Latvia
Lebanon
Lithuania
Luxembourg
Montenegro
North Macedonia
Norway
Portugal
Republic of Korea
Serbia
Seychelles
Sierra Leone
Slovakia
Slovenia
Spain
Sweden
Switzerland
the Netherlands
the United Kingdom
the United States
Ukraine
Uruguay